Gestion de projets de traduction – Le client connaît-il le domaine de la traduction ?

Gérer un projet de traduction ne consiste pas seulement à transmettre un texte à un traducteur ou à une traductrice qui produira un document final à rendre au commanditaire. Pour garantir un résultat optimal, il est essentiel d’adapter son approche au niveau de connaissance du client concernant le domaine de la traduction. Ses attentes et ses besoins seront très différents s’il a déjà fait traduire des documents ou si cette initiative est inédite pour lui.

Identifier le niveau de connaissance du client

En tout premier lieu, lorsque l’on reçoit une demande de traduction, il peut s’avérer nécessaire de poser quelques questions au client pour adapter l’accompagnement qui lui sera proposé. Il s’agit surtout de savoir s’il n’a jamais fait traduire de contenu auparavant, ainsi que de connaître ses attentes (en matière de délais, de qualité ou de tarification, par exemple).

 Client novice

Si le client ne connaît pas le domaine de la traduction, la pédagogie est votre alliée la plus précieuse, car il devient nécessaire de sensibiliser votre interlocuteur à différents aspects du processus, tels que le calcul du volume à traduire, les délais raisonnables pour le traitement d’un volume donné, l’importance de l’élaboration d’outils terminologiques rigoureux, etc. Il s’agit surtout de fixer des attentes réalistes et de démontrer l’intérêt de certains procédés dont le client n’avait peut-être même pas connaissance (création d’une base terminologique, révision en contexte…).

De même, le suivi revêt alors une importance capitale : il convient, par exemple, de préparer le client à répondre aux éventuelles questions des professionnels chargés de traduire ses documents ou de le tenir régulièrement informé de l’avancement de chaque projet.

Client expérimenté

Lorsqu’un client a déjà fait traduire du contenu ou le fait régulièrement, ses niveaux d’attentes et d’exigences peuvent être plus élevés : des processus et ressources internes (tests d’assurance qualité, guides de style, mémoires de traduction…) ont peut-être déjà été mis en place, et il conviendra alors de les respecter et d’en faire usage. Pour les chefs de projet, la priorité est alors de comprendre les procédures déjà établies afin de garantir une continuité efficace avec le travail du client. Échanger sur ses expériences passées permet également d’anticiper d’éventuels points de friction à éviter.

Avec un tel historique, la collaboration entre le client et son prestataire de services linguistiques peut devenir proactive. L’accompagnement du client peut alors prendre la forme d’un projet d’amélioration continue, porté par des propositions d’améliorations, des corrections basées sur des retours, des optimisations technologiques ou encore la reprise d’anciennes traductions.

En bref

Comme pour n’importe quelle prestation de services, la réussite d’un projet de traduction n’a pas de secrets : il faut savoir s’adapter et proposer un partenariat sur mesure. Lorsque le client est novice, la pédagogie et la communication sont primordiales. Dans le cas d’un client expérimenté, la compréhension de ses processus internes et l’adhésion à ces derniers permettent de garantir une collaboration optimale.